Le département des Côtes-d’Armor affirme avec détermination son engagement en faveur du développement des infrastructures cyclables. Malgré quelques critiques concernant la lenteur de certaines réalisations, l’autorité locale insiste sur la nécessité de ne pas « bricoler » les aménagements et de garantir la sécurité des usagers. À travers une méthode rigoureuse et un référentiel de normes strictes, le département vise à établir des trajets à vélo qui soient à la fois sûrs et fonctionnels.
Une politique de mobilités douces maîtrisée
André Coënt, vice-président délégué aux Infrastructures et aux Mobilités douces, défend fermement la stratégie mise en place par le département. Il rappelle que l’objectif n’est pas de précipiter des aménagements insuffisamment réfléchis, mais de s’assurer que chaque projet ait les caractéristiques nécessaires pour être réellement efficace. Cela inclut des critères comme une largeur appropriée des voies, des surfaces adaptées et des protections adéquates pour les cyclistes.
Réactions des élus et des associations
Cette position a suscité des réactions parmi certains élus, notamment ceux de la région de Trégor, qui organisent même des manifestations pour demander une plus grande réactivité dans la création de pistes cyclables. Ces élus, soutenus par l’association Trégor bicyclette, critiquent les décisions du département, les considérant comme un frein à l’expansion des infrastructures cyclables. Ils expriment des inquiétudes quant à la sécurité des cyclistes, déplorant que certains projets d’aménagement soient mis en attente.
L’importance de la sécurité des cyclistes
André Coënt souligne que la sécurité doit primer sur la rapidité des aménagements. « Quand on construit une voie cyclable, il ne s’agit pas seulement d’installer quelques marquages au sol, mais de réaliser un ouvrage complet, avec des standards élevés », déclare-t-il. Pour lui, ce nivellement par le haut est crucial pour encourager un maximum d’usagers à utiliser le vélo comme moyen de transport quotidien.
Un investissement à long terme
Le département met aussi en avant les enjeux financiers liés à la transformation d’une route en voie cyclable. Ces aménagements peuvent atteindre des coûts variant entre 400 000 et 500 000 euros, ce qui nécessite une planification réfléchie. André Coënt insiste sur le fait que le département ne fera pas d’impasse sur la qualité, même si cela implique d’acheter des terrains pour bénéficier d’espaces suffisants pour des aménagements conformes aux normes.
Les perspectives d’avenir
Malgré les critiques, le département des Côtes-d’Armor reste déterminé à avancer dans ses projets. On évoque déjà des initiatives qui pourraient être mises en œuvre dans les années à venir, même si cela nécessitera du temps. La volonté du département, comme le souligne André Coënt, est de parvenir à un modèle de mobilité durable qui garantisse à la fois sécurité et confort pour les cyclistes. Le défi reste entier, mais la stratégie adoptée s’inscrit dans une vision à long terme pour encourager une mobilité plus verte et respectueuse de l’environnement.