Dans un contexte où la dynamique économique des petites villes est soumise à de nombreuses fluctuations, la commune de Lourdes joue la carte de l’attractivité commerciale. La récente décision de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC), qui a émis un avis favorable à l’extension de la zone commerciale du Monge, marque une tournure importante pour l’offre de retail dans cette région. Le projet, impliquant une expansion significative du magasin M. Bricolage et l’arrivée d’une nouvelle enseigne But, a raisonné comme un véritable coup de pouce pour le paysage économique local.
Feu vert pour l’extension commerciale à Lourdes
Le 24 avril, la CDAC des Hautes-Pyrénées a tenu une séance à Tarbes, où a été validé un projet ambitieux pour le secteur commercial situé au 6 avenue du Monge. Cette réunion a été déterminante pour l’avenir de l’une des zones commerciales les plus prometteuses de Lourdes. En l’espace de quelques années, cette zone s’est progressivement renforcée, et cette nouvelle extension ne fera que lui ajouter du dynamisme.

Le projet de développement concerne principalement deux volets. Dans un premier temps, M. Bricolage, enseigne de bricolage bien connue, prévoit une extension de sa surface de vente de 491 m². Cette augmentation inclut une régularisation de 156 m² qui, bien qu’existants, n’étaient pas comptabilisés administrativement. En parallèle, But, spécialiste de l’aménagement intérieur, souhaite s’implanter avec un magasin d’une superficie de 1.355 m². Ces extensions cumulées porteront la surface totale des ventes de la zone à 4.606 m², soit une augmentation de 1.846 m².
Voici un résumé des principales caractéristiques du projet :
Enseigne | Type d’extension | Surface (m²) | Régularisation/ajout |
---|---|---|---|
M. Bricolage | Agrandissement | 491 | 156 m² (régularisation) + 335 m² (ajout) |
But | Nouvelle installation | 1.355 | Aucun |
Il est important de noter que cette initiative a recueilli un soutien solide au sein de la CDAC. Sur les neuf membres votants, sept ont accordé leur soutien, tandis qu’un membre s’est opposé et un autre s’est abstenu, soulignant ainsi l’importance de la mesure pour le développement économique local. Cette décision favorable souligne l’importance d’une planification commerciale équilibrée qui allie attractivité et respect des besoins environnementaux.
Les enjeux de l’agrandissement pour M. Bricolage et But
Le projet d’extension ne se limite pas seulement à l’augmentation de la surface de vente. En effet, il représente un enjeu crucial pour la revitalisation de l’entrée nord de Lourdes, qui connaît un certain dynamisme commercial. La présence conjointe de M. Bricolage et de But va offrir aux consommateurs un large éventail d’options pour leurs besoins en décoration, rénovation et aménagement intérieur. Cette synergie commerciale est susceptible d’attirer une plus grande clientèle, ce qui pourrait bénéficier indirectement aux commerçants du centre-ville.

Voici quelques points clés relatifs à l’impact économique de ce projet :
- Création d’emplois : 13 nouveaux postes en équivalent temps plein devraient être offerts grâce à l’agrandissement, permettant de répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre.
- Concentration de l’offre : La disponibilité d’une diversité d’enseignes à proximité incitera les consommateurs à se déplacer vers la zone commerciale, plutôt que d’aller vers d’autres villes comme Tarbes.
- Attractivité régionale : L’absence de nouvelles constructions en dehors de l’extension prévue limite l’artificialisation des terres tout en répondant à l’évolution des besoins commerciaux.
En plus de contribuer à l’économie locale, le projet d’extension intègre des systèmes de gestion écologique, respectant la norme RT 2012 et prévoyant l’installation de panneaux photovoltaïques. C’est un pas vers une offre commerciale plus verte à Lourdes.
Les préoccupations face à l’extension de la zone commerciale
Tout projet de développement commercial soulève à la fois des espoirs et des préoccupations. Bien que l’extension de la zone commerciale du Monge soit largement perçue comme un atout pour l’économie locale, certaines voix s’élèvent pour exprimer des réserves. Ces inquiétudes, bien que minoritaires, méritent d’être prises en compte pour des discussions futures.
Parmi les préoccupations exprimées lors de la réunion de la CDAC, plusieurs aspects ont été mis sur la table :
- Impact sur le commerce local : Certains craignent que l’implantation de grandes enseignes comme But contribue à la dévalorisation du centre-ville, en détournant la clientèle des commerces déjà installés.
- Infrastructures insuffisantes : La question de l’accessibilité et des cheminements piétons a été soulevée. Le projet ne propose pas de solutions sécurisées suffisantes pour les piétons et cyclistes.
- Fragilité des terres : Les membres se sont également montrés inquiets face à l’imperméabilisation accrue des sols, malgré l’affirmation de la réduction de ce coefficient de 91 % à 78 %.
Il est essentiel de trouver un équilibre optimal entre dynamisme commercial et préservation des commerces locaux. En ce sens, des discussions futures pourraient aborder les enjeux de l’aménagement urbain en étroite collaboration avec les acteurs locaux.
Préoccupation | Détails | Solutions possibles |
---|---|---|
Impact sur le centre-ville | Les enseignes nationales risquent de capter une clientèle au détriment des petits commerces | Incitations à la fréquentation des commerces du centre |
Infrastructures piétonnes | Cheminements piétons insuffisants | Création de voies sécurisées pour piétons et cyclistes |
Imperméabilisation des sols | Risques environnementaux liés à l’urbanisation | Mise en œuvre de solutions de drainage vertes |
En prenant en compte ces préoccupations, la commune pourrait poser les bases d’un développement qui répond aux besoins réels des citoyens tout en favorisant une croissance durable.
L’impact sur l’emploi et l’économie locale
Avec l’agrandissement qui se profile, les retombées économiques semblent prometteuses pour Lourdes. L’ajout prévu de 13 postes en équivalent temps plein témoigne des effets bénéfiques que l’extension peut avoir sur le marché de l’emploi local. Cette initiative traduit également une volonté de stimuler la consommation dans le périmètre local.

Les données sont claires : le développement commercial doit s’accompagner d’une certaine responsabilité sociale. Voici un panorama des retombées économiques attendues :
- Augmentation de la consommation : La proximité de ces grandes enseignes encouragera les habitants à mieux consommer au sein de leur propre commune.
- Création d’emplois non seulement directs : L’extension pourrait également induire de nouvelles opérations commerciales dans les environs, renforçant le tissu économique local.
- Attractivité de Lourdes : De nouveaux consommateurs affluant pour les nouvelles offres pourraient redynamiser d’autres secteurs tels que la restauration et les loisirs.
En intégrant la perspective économique dans un cadre de durabilité, le projet pourra se traduire par des bénéfices tangibles pour la ville dans les années à venir.
Type d’impact | Détails | Estimation |
---|---|---|
Emplois créés | Postes créés pour M. Bricolage et But | 13 |
Consommation locale | Augmentation des achats dans les commerces locaux | + 30 % est estimé |
Attractivité régionale | Afflux de nouveaux clients de la région | + 20 % d’augmentation dans les visites |
En ce sens, il sera crucial pour les parties prenantes de veiller à ce que les retombées économiques profitent à l’ensemble de la communauté.
Les prochaines étapes après le feu vert
À présent que l’avisement favorable a été émis, plusieurs étapes restent à franchir avant que le projet ne se concrétise sur le terrain. La CDAC a validé une première phase, mais ce n’est qu’une étape parmi d’autres. Les acteurs du développement de Lourdes devront se montrer vigilants dans le processus d’implémentation.
Les principales étapes à suivre incluent :
- Délivrance du permis de construire : La mairie de Lourdes est responsable de finaliser ce processus. Ce dernier est crucial pour donner le coup d’envoi des travaux.
- Recours possibles : Un recours peut être formulé auprès de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC) dans un délai d’un mois. Cela rappelle l’importance de la vigilance communautaire.
- Le chantier : Une fois les autorisations obtenues, le chantier pourra débuter, amenant avec lui des phases de communication autour de l’avancement des travaux.
Les acteurs économiques de Lourdes doivent rester attentifs à la gestion du changement afin de capitaliser sur cette opportunité. Chacun est appelé à jouer un rôle actif dans ce développement, du commerçant local au citoyen.
Au vu de l’ampleur des enjeux, cette extension représente bien plus qu’une simple augmentation de surface. Elle témoigne aussi d’une vision réfléchie de l’avenir de la ville, marquée par un rapprochement entre commerce local et grandes enseignes. En effet, un projet équilibré pourrait permettre à Lourdes de se positionner comme un pôle commercial attractif dans la région, tourné vers l’avenir et l’innovation.